L’achat de matériel ferroviaire

Chercher à acheter du matériel ferroviaire lorsqu’on ne connaît pas les contraintes qui lui sont propres, c’est se lancer dans une entreprise hasardeuse. Parmi les déconvenues auxquelles un néophyte s’expose, voici les principales :

  • amiante : un doute sur la présence de ce matériau ? Vous pouvez déjà écarter l’idée d’un achat à la SNCF. Si elle même a une « suspicion d’amiante » (sic), elle ne vendra à aucun particulier. Or tout le matériel, depuis les années 1930, est suspecté, par principe systématique, de contenir de l’amiante.
  • patrimoine : vous pouvez imaginer acheter à une association ferroviaire. Sauf que dès qu’un élément roulant a plus de 30 ans, il est considéré comme « ancien », et donc les passionnés préfèrent vendre à une autre association afin de s’assurer de la sauvegarde de ce matériel, plutôt que de courir le risque de le voir transformé en cabane ou en restaurant, ce qui lui ferait perdre définitivement tout intérêt patrimonial et toute valeur.
  • le coût : un petit wagon des années 60 (environ 30 tonnes) en mauvais état peut s’acheter pour environ 1000 €. S’il est en bon état, le prix s’envole… S’il date du début du XXe siècle, il commence à coûter cher, mais de toute façon aucune association ne se sépare de ce genre de patrimoine. Ajoutez le prix du levage par grue (5.000 € par jour et par grue) et le transport… le devis de transport s’envole vite.

Pour ce qui concerne le présent site web :

  • PFF n’est pas un intermédiaire commercial ni un service de recherche. Il vous revient de chercher le matériel qu’il vous faut sur notre site, puis de trouver les contacts. Pour cela, voyez la mention de l’association propriétaire dans le corps de la fiche, positionnez le curseur de la souris dessus et vous obtiendrez le nom complet de l’association avec son adresse. Vous pourrez alors trouver toutes ses coordonnées.
  • menu « À vendre » : il est destiné en priorité aux associations de préservation et d’exploitation de trains touristiques, ainsi qu’aux porteurs de projets de sauvegarde accessible au public.
  • menu « En danger » : cette mention ne signifie pas que le propriétaire vend. Lorsque ce n’est pas le cas, convaincre le propriétaire de céder du matériel qu’il laisse à l’abandon ou qu’il envisage de détruire, nécessitera un dossier en béton armé !

Tout ça vous paraît dissuasif ? En réalité, ça ne l’est pas plus que l’achat d’un avion ou d’un bateau de taille moyenne : même pour une utilisation alternative, connaître les contraintes inhérentes à chaque type de matériel lourd est indispensable à votre sécurité et à la pérennité du patrimoine industriel. Aussi, si vous êtes pris de passion pour le matériel ferroviaire, la meilleure chose que vous ayez probablement à faire et de rentrer dans une association : en terme de plaisir, le « retour sur investissement » est immédiat et le risque est quasi nul, contrairement à un projet strictement personnel.