Indus. vapeur 020 Seguin (reconstruction) – Rennes (?)

Mis à jour le 23 Fév. 2024 par M.D.

Machine originale : construite en 1829 à douze exemplaires et affectés à la ligne Saint-Étienne – Lyon.

Réplique construite à à l’identique par Gaston Monnier, fondateur de l’Association pour la reconstruction et la préservation du patrimoine industriel (ARPPI).

Mise en pression le 31 mai 1987. Sa 40e circulation s’est faite lors du 150e anniversaire des chemins de fer Suisses. Pour son 10e anniversaire, la machine a circulé sur la Petite Ceinture de Paris.


À propos de l’attribution à Marc Seguin de l’invention de la chaudière à tubes

Contrairement à ce qu’on peut lire pratiquement partout, la machine de Marc Seguin n’était pas la première a être équipée d’une chaudière à tubes. Les anglais affirment que ce type de chaudière fut inventée par l’ingénieur Wolf en 1903 pour des machines fixes, mais il n’en n’existe pas de preuve. La même année le français Charles Dallery dépose un brevet de chaudière tubulaire pour un bateau, mais elle ne vit pas le jour. L’anglais Richard Threvitick fit de même en 1815.

Jusque là les tubes étaient parcourus par l’eau. En 1829 Seguin se fit livrer une chaudière que Stephenson avait améliorée augmentant le nombre de tubes, et donc en réduisant leur diamètre : mais du coup ils furent rapidement obstrués par le calcaire. Seguin eut alors l’idée d’inverser les procédé en faisant passer les gaz chauds dans les tubes. Ainsi, en 1829, une chaudière Perkins, à tubes d’eau produisait 300 kg de vapeur à l’heure, et la chaudière Seguin, à «tubes à fumée » en produisait 1200, ce qui lui donnait théoriquement 4 fois plus de puissance. Au même moment l’anglais Henry Booth, sans rien savoir de l’idée de Seguin, en était arrivé à équiper les chaudière de deux tubes à eau, qui équipèrent la fameuse Rocket de Stephenson.

La Rocket de Stephenson était pourvue d’un mécanisme moderne avec une chaudière pourvue de deux gros tubes à eau. Elle pouvait rouler vite, mais ne pouvait pas produire assez de vapeur pour durer dans l’effort. La machine de Seguin, à l’inverse, avait une chaudière moderne avec 43 tubes à fumée excellente génératrice de vapeur, mais en revanche était équipé d’un type de mécanisme sur le point d’être obsolète (piston verticaux). Mais la chaudière moderne était née.

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