SNCF vapeur 232-U-1 – Mulhouse

Mis à jour le 01 Jan. 2024 par M.D.

Construite par Corpet, Louvet & Cie à La Courneuve en 1949, numéro 1908 (achèvement)

  • Longueur totale : 25,63 m
  • Longueur locomotive : 15,705 m
  • Masse en service : 129 t
  • Timbre : 20 bars
  • Puissance : 4000 ch
  • Vitesse limite : 140 km/h
  • Distribution : Walschaerts à tiroirs cylindriques
  • Radiée le 30 septembre 1961
  • Surnom : La Divine

Tender 36-B-6

  • Masse à vide : 36,9 t
  • Emport en eau  : 36 m3
  • Emport en charbon : 11,5 t

Il s’agit de la 232-R-4, commencée par la SACM à Graffenstaden en 1940 et prévue pour être équipée d’une turbine à vapeur expérimentale Ljünstrom, mais suspendue dans sa fabrication par la guerre, elle fut mise à l’abri puis récupérée après la fin des hostilités. Les temps n’étant plus à l’innovation mais à l’efficacité immédiate, les ingénieurs abandonnèrent l’idée de turbine et en firent une machine compound 4 cylindres. Parmi les innovations apportées se trouve le graissage par huile sous pression.

Les normes de circulation interdirent à ces machines d’atteindre les vitesses dont elles étaient capables : pour cette raison les derniers crans du réglage de la marche, que les mécaniciens ne furent jamais autorisés à atteindre, furent appelés « les crans du désespoir » .

Malgré les caractéristiques novatrices des 232-R et 232-U, seule cette machine fut préservée du ferraillage en 1961. On constate aussi que ces ferraillages sont intervenus 10 ans avant la véritable fin de la traction vapeur. On peut légitimement soupçonner les responsables de ce gâchis d’avoir voulu éliminer les meilleures machines à vapeur pour accélérer le passage au diesel et à l’électricité.

Cette machine est aujourd’hui condamnée à tourner à poste fixe à une vitesse très lente et sans vapeur (simulée par fumigène), avec une bande-son  réalisée avec la 230-G-353, dont les bruits d’échappement à simple expansion ne correspondent pas et ne peuvent pas être synchronisés car les diamètres de roues sont différents. Il faudrait plutôt l’enregistrement de la 241-P-17 ou, dans quelques années, des 241-P-9 ou 231-E-41.

Préservée à la Cité du Train

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